Kindheit im Beaumontquartier

Enfance au Beaumont

Geschichten von Pierre Blum
interviewt von Katja Jeanbourquin (Dezember 2021)

Histoires de Pierre Blum
interviewé par Katja Jeanbourquin (décembre 2021)

Ich treffe Pierrot Blum an einem Nachmittag in einem Bistro in der Altstadt. Ich höre interessiert den Geschichten und Anekdoten zu, die er mir erzählt: von einem kleinen Bach, der dort floss und dass sie als Kinder kleine Dämme gebaut haben; von den Besuchen beim Vater eines Freundes, der als Mechaniker in einer Werkstatt in den Gebäuden der Rolex arbeitete.

Je rencontre Monsieur P. Blum un après-midi dans un bistrot à la vieille ville. J’écoute avec intérêt des petites histoires que Pierrot Blum me raconte, du ruisseau qui coulait à côté de la Pierre Grise et qu’ils ont fait des petits barrages, des visites chez le père d’un ami a son travail de mécanicien dans un atelier privé dans les bâtiments dans la Rolex etc…

So sah es um 1945 am Beaumont aus. P. Blum wohnte im Hochrain.

Voilà à quoi ressemblait Beaumont vers 1945. M. Blum  habitait dans le cret-du-haut.

Es hatte immer viel Schnee, erinnert er sich: «Wir konnten die Alpenstrasse runterschlitteln, welche eine offizielle Schlittelbahn war. Die Strasse war für den Verkehr gesperrt und es machte uns Spass, auch von Leubringen aus hinab zu fahren. Zum Skifahren fuhr ich mit dem Funi auf die Hohfluh und von Magglingen aus durch die Felder des Maison Blanche hinunter. Und manchmal fuhren wir auch nach Les Près d’Orvin und bei Einbruch der Dunkelheit runter. Am Samstagabend schliefen wir in Le Près d’Orivn entweder in den Schlafsälen des Hotels Bellevue oder in den verschiedenen Häusern von Sportvereinen.

Il y avait beaucoup de neige, se rappelle-t ’il : « on a pu faire la luge a la rue des Alpes, qui était une piste quasi officielle de luge. La route était fermée pour le trafic et on s’amusait de descendre aussi depuis Evilard. Pour skier, je suis monté prendre le Funi à la Hohfluh et je descendais depuis Macolin à travers les champs de la maison blanche. Et d’autres fois, on montait aux Près d’Orvin et on descendait à la nuit tombée. Le samedi soir in dormait au Pres d’Orivn soit dans les dortoirs de l’hôtel Bellevue ou dans des maisons de sociétés sportives.

Zum Thema Heizen der Häuser erklärt Pierre Blum mir, dass jeder einen Ofen hatte, um mit Holz und Kohle oder Briketts zu heizen. Mit seinem Großvater fuhr er mit einem Leiterwagen in den Wald, um Holz zu sammeln. Es gab zwei Tage in der Woche, an denen man sich unter den Augen des Försters einen Vorrat anlegen durfte. Normalerweise hatten die Häuser einen Keller oder einen Ort, an dem man die Kohle lagern konnte, die in großen Jutesäcken geliefert wurde.

Au sujet de chauffer les maisons, il m’explique que tout le monde avait un fourneau pour chauffer au bois et charbon ou briquets. Avec son grand-père il allait chercher du bois avec son char a la forêt. Il y avait 2 jours par semaine ou on avait le droit de se faire la réserve, bien sous les yeux du garde forestier qui était présent. En général les maisons avaient une cave ou un endroit pour stocker aussi le charbon, qui était livrée dans des gros sacs de jute.

Auf meine Frage, ob es viele Brände in der Gegend gab, erzählt er mir ein kleines Geheimnis. «Nein, ich erinnere mich nicht, dass es viele Feuer gab. Aber einmal spielten meine Freunde und ich auf der Baustelle eines Hauses, das sich gerade im Bau befand, mit Streichhölzern. Das kleine Feuer wurde größer und grösser und als wir die Feuerwehrautos kommen hörten, rannten wir los und kehrten nicht mehr so oft in die Gegend zurück. Niemand hat bis heute herausgefunden, dass wir die Schuldigen waren. (Ich habe um Erlaubnis gebeten, diese Erinnerung zu erwähnen, in der Hoffnung, dass dieser Brand nach so vielen Jahren in Vergessenheit gegangen ist 😉) Es gab ein Feuerwehrdepot am Beaumontweg, aber auch eines an der Dufourstrasse.

Es scheint mir, dass ich viel nostalgischer bin als Herr Blum, der aufgeschlossen ist und sagt: «So ist das nun mal, die Zeiten ändern sich und es gibt halt Vor- und Nachteile.

A ma question, s’il y avait beaucoup des incendies dans le quartier etc. il me raconte un petit secret. « Non, je ne me souviens pas qu’il y avait beaucoup des feu – mais une fois, avec mes copains on jouait aux allumettes sur un chantier d’une maison en construction. Le petit feu est devenu plus grand et quand on a entendu les voitures de pompiers arriver, on est parti et on est plus trop retourné dans le coin. Jamais on n’a su que c’était nous ». (J’ai demandé la permission, de mentionner ce souvenir et on pense que tant d’années après, il ne risque plus rien 😉) Il existait un dépôt de pompiers au chemin Beaumont mais aussi un a la rue Dufour.

Il me semble que je suis bien plus nostalgique que Monsieur Blum, lui, ouvert d’esprit se dit: beh voilà, c’est comme ça, les temps changent et il y a du pour et du contre.

Un point de vue sur la ville de Bienne et le funiculaire de Bienne-Macolin. Carte postale, vers 1940./source Memreg.ch

La caserne des pompiers à la rue Dufour à Bienne./source Memreg.ch

Ich hätte ihm noch stundenlang zuhören können und wir haben vereinbart, dass dieser kleine Ausschnitt aus der Vergangenheit erst der Anfang ist. Wir werden uns spätestens im Sommer mit Erinnerungen an die Sommersaison und dem Baden am Bieler Strand wiedersehen und ich bin gespannt, welche Anekdoten ich dann hören werde, ich freue mich drauf!

J’aurais pu l’écouter encore des heures et on s’est dit que ce petit extrait du passé est que le début – on se retrouvera au plus tard pour les souvenirs de la saison d’été, des baignades a la plage de Bienne et qui sait quelles belles anecdotes je vais apprendre !